Une récente déclaration rapportée par le journal espagnol La Razon et attribuée à un ancien haut responsable militaire américain, aujourd’hui analyste pour un think-tank, évoque une probable délocalisation des deux bases américaines en Espagne.
Ce changement, devenu inévitable, s’explique, selon lui, par la dégradation des relations entre Madrid et Washington, depuis que l’Espagne a décidé de ne pas suivre l’ordre donné par les États-Unis aux pays membres de l’OTAN de porter leur contribution à 5 % de leur PIB (1,5 % actuellement), devant lequel tous se sont pliés, sauf l’Espagne qui s’est refusée à toute augmentation de sa quote-part dans l’Alliance Atlantique, estimant déjà payer pour le maintien des bases américaines chez elle.
Cette position a fortement irrité la Maison Blanche, qui pourrait le faire payer cher au gouvernement Sánchez, en mettant fin à la coopération militaire entre les deux pays.
Le meilleur moyen retenu, selon l’ancien haut gradé américain, est de fermer les deux bases aériennes de La Rota et de Morón de la Frontera, situées toutes les deux en Andalousie, donc proches du Maroc, ce qui faciliterait avantageusement leur transfert.
L’analyste explique cette possibilité par le fait également qu’un grand nombre de membres des Forces Armées Royales se trouvent déjà dans une base américaine en Allemagne pour se préparer à l’accueil des bases américaines sur le sol marocain.
Reste à savoir si, effectivement, le Maroc a déjà donné son accord pour l’implantation d’une ou des deux bases américaines et leurs lieux, après des décennies de présence militaire dans le sud de l’Espagne, qui ne serait pas contrariée par cette décision.
Par Jalil Nouri