Le chiffre met en évidence une véritable prise de conscience au sein de la société marocaine, après une longue période marquée par les effets des changements climatiques.
Selon l’étude réalisée par Afrobarometer, en pleine vague de chaleur au début de l’été, la moitié des personnes interrogées attribuent les températures inhabituelles, la sécheresse, le stress hydrique persistant ou encore les feux de forêts à un dérèglement climatique auquel le Maroc sera de plus en plus exposé, en toutes saisons, avec des répercussions parfois graves.
Si la majorité des Marocains partage ce constat et adaptait réellement ses comportements au quotidien, la tâche des pouvoirs publics serait grandement facilitée. Or, même au Parlement, le poids de ce phénomène, ses effets dévastateurs et le coût à payer n’ont pas été traités avec le sérieux nécessaire. Le gouvernement, pour sa part, n’a pas encore apporté de précisions claires sur les prévisions et les stratégies à adopter pour se préparer à l’avenir.
En dehors des médias et des rendez-vous entre spécialistes organisés à la veille des grands forums internationaux comme la COP, la question climatique reste confinée à des cercles restreints, rarement abordée dans les écoles ou portée par les associations pour sensibiliser le grand public.
Pourtant, les changements climatiques concernent l’ensemble des Marocains, et tous doivent en être conscients à travers un langage simple et accessible. L’avenir partagé du pays, qu’il soit porteur du meilleur ou du pire, se prépare dès aujourd’hui.
Par Jalil Nouri