Hier, vendredi soir, le public de Rabat a vécu un moment historique. Dans un stade Moulay Abdellah flambant neuf, les Lions de l’Atlas ont offert un véritable récital en s’imposant largement face au Niger (5-0), validant ainsi leur ticket pour la Coupe du monde 2026.
Une soirée magique
Devant plus de 60.000 spectateurs, le onze national a livré une prestation de grande classe. Ismaïl Saibari, auteur d’un doublé, a ouvert la voie à un festival offensif, suivi d’Ayoub El Kaabi, Hamza Igamane et Azzedine Ounahi. Le terrain, impeccable, a permis au collectif marocain de déployer son jeu tactique et spectaculaire, confirmant sa suprématie continentale. L’ambiance était à la hauteur : chants, drapeaux, et une ferveur populaire exceptionnelle pour célébrer cette victoire éclatante et cette qualification tant attendue.
Le public, acteur clé… mais aussi source d’inquiétude
Si l’affluence et l’énergie des supporters ont fait la fierté de Rabat et du football marocain, un incident regrettable est venu assombrir la fête. Après le coup de sifflet final, une partie du public est entrée sur la pelouse pour saluer les joueurs. Un geste spontané, mais dangereux, qui peut menacer la sécurité des joueurs, du staff et des spectateurs eux-mêmes.
La nécessaire prise de conscience
Cet envahissement de terrain, bien que motivé par l’enthousiasme, ne doit en aucun cas se reproduire. Les supporters doivent comprendre que le respect des règles est essentiel pour préserver l’image du football marocain et garantir que Rabat reste une terre d’accueil pour les grandes compétitions internationales, notamment la CAN 2025 et le Mondial 2030.
Les Lions de l’Atlas méritent un public exemplaire, aussi discipliné que passionné. La non-tolérance vis-à-vis de ce type de comportement doit être claire : applaudir, chanter et encourager, oui ; pénétrer sur la pelouse, non. Seule une prise de conscience collective permettra de conjuguer fête populaire et respect des normes de sécurité.
Le Maroc a prouvé une nouvelle fois qu’il possède une équipe de haut niveau et des infrastructures dignes des plus grandes nations de football. Mais pour que cette réussite soit complète, il faut que les stades du Royaume deviennent des exemples irréprochables, avec zéro faute aussi bien sur le terrain que dans les tribunes. À la veille de la CAN 2025 et de la Coupe du monde 2030, le Maroc se doit de montrer qu’il est prêt à accueillir ces compétitions majeures avec professionnalisme, discipline et une organisation sans faille, à l’image de l’ambition sportive du pays.
Par Salma Semmar
IL FAUT INVESTIR DANS L ÉDUCATION CIVILE
Ils ne veulent pas entendre parler de ce sujet et certain ne veulent pas écrire sur ce sujet