Pour l’administration américaine et son président Trump, il ne fait plus de doute sur l’éventualité plus que certaine d’une normalisation dans les deux mois entre Alger et Rabat et cette annonce de plus en plus relayée semble bien tenir la route.
Après le conseiller présidentiel américains pour l’Afrique et le Moyen Orient, c’est au tour du conseiller spécial de Trump de l’affirmer à la télévision CBS en révélant que son duo avec le gendre et conseiller officieux du président travaille avec des efforts pour parvenir à un accord entre les deux pays qui scellera cette normalisation dans un délai de 2 mois.Ce délai fixé par le président lui-même vise à aider les Etats-Unis dans une démarche parallèle devant le Conseil de Sécurité de l’ONU pour un règlement définitif après 50 ans d’hostilité algérienne à toute solution qui n’aurait pas comme à priori la thèse du séparatisme du mouvement du Polisario sans le Maroc.
Si le président américain est sur-motivé pour parvenir à ce résultat,c’est bel et bien pour tenir d’abord ses promesses envers le Maroc en raison de relations privilégiées mais également pour ajouter ce retour de la paix en Afrique du Nord à son propre tableau des règlements de conflits qui lui permettrait de se voir attribuer le Nobel de la Paix en 2026 qu’il a échoué à obtenir cette année et qu’il s’obstine à reconquérir.
Mais l’optimisme du président américain est à tempérer en raison du raidissement des relations avec le Maroc et son manque de sincérité et de volonté de les stabiliser avec des concessions et la révision de sa posture aprioriste en ignorant que l’affaire est pliée devant l’ONU et son Conseil de Sécurité avec un compte à rebours entamé.
Il reste à Trump d’autres cartes en main pour amener l’Algérie à la table des négociations en veillant à ce qu’elle ne fasse pas capoter son initiative devenue incontournable au risque de se voir asséner avec une main de fer des sanctions.
Par Jalil Nouri