Lors de ses dernières sorties le weekend dernier, le mouvement de contestation Gen Z n’ a pas fait recette et s’est contenté, comme à Rabat samedi de soir, de pas plus d’une vingtaine de manifestants devant le parlement au milieu de policiers plus nombreux et en civil pour un encerclement discret afin d’éviter toute provocation.
Ainsi se dessine avec la même déperdition observée à Casablanca et Marrakech notamment,quoique la participation y a été légèrement plus nombreuse, la fin annoncée de cette initiative destinée à dénoncer l’injustice sociale, la corruption et les retards dans les domaines de la santé et l’éducation dont les slogans restent en mémoire.L’organisation inopérante, le manque de coordination et l’invisibilité des initiateurs, les débordements par des délinquants ainsi que les réactions des forces de l’ordre ont fait que le mouvement n’a fait finalement que la moitié du chemin après l’adoption de certaines mesures dans les domaines réclamés par les revendications.
Des décisions ont été en effet prises au plus haut niveau de l’état avec la preuve que le message a été entendu en conséquence chose qui a dû inciter à la démobilisation.
Cette tendance a été perceptible puisque les derniers slogans entendus insistaient beaucoup plus sur la seule libération des manifestants arrêtés pour différents délits au cours des manifestations dont l’écrasante majorité de jeunes souvent scolarisés.
La désaffection touche également la plateforme digitale Discord, de plus en plus désertée par les groupes d’activistes formés au lendemain du déclenchement du mouvement. Ces derniers ont pris conscience de signes évidents de manipulation émanant de parties étrangères au mouvement, des soupçons qui persistent encore aujourd’hui. Le phénomène, bien que bref, aura marqué les esprits en faisant vaciller le gouvernement pendant quelques jours.
Par Jalil Nouri