L’Espagne et le Maroc ont récemment relancé le projet de liaison fixe entre les deux pays par le détroit de Gibraltar, amorcé en 1981 avec les entreprises Secegsa et la Société nationale marocaine d’études du détroit de Gibraltar (SNED). Les ministres des deux pays ont coprésidé la 43e réunion de la commission mixte hispano-marocaine du projet, soulignant l’importance géostratégique de cette liaison pour les relations entre l’Europe et l’Afrique.
Le comité mixte s’est réuni suite à une réunion de haut niveau tenue à Rabat en février, où les deux pays ont réaffirmé leur engagement à promouvoir les études du projet de liaison fixe. La réunion a permis de valider les actions menées conjointement par Secegsa et la SNED depuis 2009.
Les deux parties ont convenu d’élaborer une stratégie globale et un plan de travail pour les trois prochaines années, incluant potentiellement l’analyse de la faisabilité de la construction d’une galerie de reconnaissance pour identifier les caractéristiques géomécaniques. La réunion coïncide avec la réactivation de Secegsa et la commande d’études pour analyser la faisabilité de la liaison fixe intercontinentale pour les télécommunications et le transport d’énergie.
Le gouvernement espagnol a alloué 2,3 millions d’euros de fonds européens dans le cadre du Plan de récupération, de transformation et de résilience (PRTR) pour mettre à jour les études liées au projet.