Les agents d’autorité peuvent reprendre leur travail avec le sourire après les vacances, grâce à la décision du gouvernement de leur accorder une hausse de salaires.
Cette augmentation, qui prend effet dès ce mois-ci, concerne l’ensemble des grades, des khalifas jusqu’aux walis, en passant par les caïds et les gouverneurs. Avec un minimum fixé à 25.000 dirhams, la mesure variera en fonction de la situation administrative, de la fonction, de l’ancienneté et de la notation de chaque bénéficiaire. Le ministère de l’Intérieur veillera à assurer une répartition juste et équitable entre les différents corps de métier relevant de son autorité.
D’ores et déjà, il apparaît que les caïds et les pachas bénéficieront des plus fortes hausses, en reconnaissance du travail accompli dans des périodes difficiles, comme lors des élections, de la pandémie de Covid-19, de la crise de l’eau ou encore dans la lutte contre l’habitat insalubre et clandestin, des missions souvent marquées par un rythme infernal et un stress quotidien.
Cette augmentation, qui intervient après une longue période de stagnation, s’appliquera également aux auxiliaires d’autorité, chioukhs et mokaddems, notamment en milieu rural où la difficulté du terrain rend leur mission particulièrement éprouvante.
Pour les postes les plus élevés, à savoir ceux de gouverneur et de wali, l’annonce est restée discrète sur le montant moyen des augmentations, les émoluments de ces fonctions n’étant jamais rendus publics.
Toutefois, cette bonne nouvelle s’accompagne d’une autre mesure moins réjouissante : à compter des élections de septembre 2026, toutes les mutations seront gelées jusqu’en 2028. Un nouveau règlement interdira également à tout agent d’autorité de demander une mutation avant d’avoir passé trois années complètes dans son poste. Une décision qui, sans surprise, ne fera pas l’unanimité.
Par Jalil Nouri