Devant la passivité du gouvernement et la persistance de ses déclarations apaisantes injustifiées en pleine flambée des prix des produits de première nécessité ainsi que d’autres denrées indispensables sur les tables des Marocains, la colère est à son comble face à une inflation têtue que les chiffres ne parviennent pas à masquer.
La valse des augmentations est devenue brusque et générale ces derniers jours, poussant les internautes à monter au créneau avec leur seule arme : l’appel au boycott, qui, cette année, une fois n’est pas coutume, prend une tonalité extrême.
Toutes les privations y passent, à tel point que si les fidèles s’y conforment, ils seront appelés à jeûner doublement : « Ni viande, ni poulet, ni poisson, ni œufs sur les tables durant tout le mois sacré, pour se contenter de pain, de quelques légumes et d’eau fraîche ». Voilà qui ressemble à un challenge digne du réseau TikTok et qui semble impossible à relever, bien que la situation très difficile des ménages surendettés s’y prête.
On connaît l’attachement des Marocains à leurs tables bien garnies et à leurs plats diversifiés pendant le mois de Ramadan. Autant leur suggérer de ne pas jeûner cette année ou, du moins, d’observer un jeûne obligatoire spartiate stricto sensu.
En tout cas, l’appel au boycott est sérieux et revient massivement sur les pages des internautes, profitant d’une vague de mécontentement et de colère, notamment parmi les ménages à bas revenus, sans parler de ceux vivant dans une extrême pauvreté. La majorité des familles marocaines étant déjà bien endettées, la tentation de suivre cet appel au boycott sera bien réelle.
Par Jalil Nouri
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