Dans une note officielle publiée récemment, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a convié les membres du gouvernement, incluant les ministres, secrétaires d’État, Hauts-Commissaires et le délégué général, à soumettre leurs suggestions pour la Programmation Budgétaire Triennale (PBT) couvrant la période 2026-2028. Ce document stratégique vise à définir les grandes lignes des politiques publiques pour les trois années à venir, avec une attention particulière portée au domaine social.
Dans sa circulaire n°5/2025 datée du 13 mars 2025, Akhannouch a mis en avant l’importance d’aligner cette planification sur la vision royale en matière de stratégie à long terme. Il a insisté sur la nécessité d’analyser les dynamiques démographiques et socio-économiques du Maroc pour mieux répondre aux attentes changeantes des citoyens. En s’appuyant sur les conclusions du septième recensement général de la population et de l’habitat, le chef du gouvernement a rappelé que ce recensement représente un outil fondamental pour concevoir des politiques publiques adaptées aux besoins actuels et aux défis de demain.
L’élaboration de la PBT s’appuie ainsi sur les données issues de cette opération nationale d’envergure. « L’exploitation rapide des données démographiques, sociales et économiques permettra de détecter les nouvelles tendances et d’ajuster nos initiatives en conséquence », a expliqué Akhannouch. Cette démarche cherche à garantir que les choix politiques servent au mieux les intérêts du Maroc et le bien-être de sa population.
Le chef du gouvernement a également mis en lumière l’importance de ce recensement dans un contexte marqué par des projets sociaux d’envergure, notamment le renforcement de l’État social. Cela passe par une modernisation des mécanismes de ciblage pour les rendre plus précis, grâce à l’intégration de données sociales et géographiques fiables. L’objectif est d’améliorer la planification stratégique et de rendre plus efficaces les actions visant à réduire la pauvreté sous toutes ses formes.
Dans cette perspective, le gouvernement s’engage à poursuivre la mise en œuvre de l’initiative royale sur la protection sociale, tout en veillant à assurer la viabilité et la pérennité de son financement. Akhannouch a également souligné la nécessité d’adapter la gestion de ce système aux évolutions actuelles.
En ce qui concerne la réforme du système de santé, le gouvernement accordera une attention particulière à l’équilibre entre la pérennité des assurances maladie obligatoires et l’accès à des soins de qualité. Cette réforme ne se limite pas à des aspects matériels : elle aborde également des enjeux de gouvernance et nécessite une mobilisation collective pour accélérer sa mise en œuvre. Des efforts seront déployés pour améliorer le fonctionnement des groupements de santé territoriaux, renforcer l’autorité de la Haute autorité de la santé, et optimiser les ressources de l’Agence Marocaine des Médicaments et des Produits de Santé (AMMPS). Par ailleurs, la mise en application de la loi-cadre n° 06.22 sur le système de santé national se traduira par une amélioration de l’offre de soins et un renforcement du réseau hospitalier, en collaboration avec les partenaires sociaux.
Sur le plan du soutien aux ménages, le gouvernement continuera de déployer son programme d’aide financière directe pour l’acquisition de logements sur la période 2024-2028. Ce programme vise à faciliter l’accès à un logement décent pour les familles à faible revenu et la classe moyenne, tout en réduisant le déficit en logements. En parallèle, l’accélération du programme « Villes sans bidonvilles » reste une priorité pour répondre aux défis de l’urbanisation et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.
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