De leur passage sur le boulevard Bir Anzaran à Casablanca, les automobilistes garderont le souvenir marquant d’une foule bruyante et dense bloquant la circulation et débordant sur la chaussée, malgré la présence de la police, dépassée par cette marée humaine qu’elle parvient difficilement à contenir tout au long de la journée, sous les yeux des badauds et des riverains irrités par le désordre ambiant, les cris et les empoignades.
Le phénomène B.Laban, venu d’Égypte, souffle sur le Maroc avec une réussite commerciale phénoménale, menaçant les affaires des laiteries traditionnelles si cette enseigne, déjà bien implantée au Proche et au Moyen-Orient, venait à se développer avec un large réseau.
Un deuxième magasin est déjà prévu dans le quartier Maârif, ce qui devrait atténuer les bousculades et la ruée constatées devant le premier point de vente, qui réalise un chiffre d’affaires astronomique. Reste à savoir si la durée de vie du phénomène sera longue.
Le concept égyptien est simple : un mélange de laitages, de crèmes et de desserts à emporter dans des gobelets, proposés à des prix allant de 25 à 45 dirhams. Mais ces produits atteignent parfois le double sur le marché noir, juste devant le magasin, pour les clients ne souhaitant pas faire la queue. Des employés du point de vente ont organisé ce marché parallèle, contre lequel la direction a promis de réagir afin d’y mettre un terme.
Les mots peinent à décrire cette B.Laban mania qui fait accourir les aficionados de tous les quartiers de la capitale économique, qu’ils soient riches ou modestes, et qui, grâce au bouche-à-oreille, succombent à la tentation de traverser toute la ville et d’attendre pendant des heures au milieu d’une foule surexcitée et incontrôlable.
De nombreux reportages télévisés et témoignages élogieux sur les réseaux sociaux contribuent à entretenir ce phénomène inédit sur le sol marocain. Les influenceurs y sont-ils pour quelque chose, ou bien est-ce l’influence persistante des films égyptiens ?
Par Jalil Nouri
C’est juste une preuve que les marocains sont devenus des consommateurs et non des investisseurs…!! Toutes les franchises trouvent leur place place au Maroc… mais au Maroc aucune Mahlaba n’a pu touché la classe moyenne et se repandre sur le réseau national… la Mahlaba à la marocaine souffre toujours de son statut social