Le tribunal correctionnel d’Aïn Sebaâ à Casablanca a rendu son verdict dans une affaire tentaculaire de trafic illégal d’or et de devises étrangères. Au total, 14 personnes – dont quatre femmes – ont été condamnées à des peines de prison cumulant 34 ans, assorties d’amendes de plusieurs dizaines de millions de dirhams au profit de l’Administration des douanes et droits indirects.
Cette affaire explosive, révélée en mars dernier, a pris son envol après la diffusion d’une vidéo virale sur les réseaux sociaux. On y voyait une coiffeuse et propriétaire d’un salon de beauté à Hay Hassani avouer son implication dans un réseau d’usure et de trafic d’or. Elle y dénonçait l’existence de prêts à intérêt journalier atteignant 10 %, garantis par des chèques et des lingots d’or, et affirmant avoir bénéficié de la complicité d’employés bancaires, dont un directeur d’agence, pour l’ouverture frauduleuse de comptes à son nom.
Alerté par cette vidéo, le parquet a ouvert une enquête, confiée au Bureau national de lutte contre la criminalité économique et financière, rattaché à la BNPJ. Rapidement localisée dans un douar de la région de Ben Ahmed, la femme a été interpellée et placée en garde à vue. Ses aveux ont permis de remonter une chaîne de complicités impliquant des banquiers, bijoutiers, gérants d’entreprises, et même des opérateurs dans le secteur du transfert d’argent.
L’enquête a mis au jour un système bien rodé : falsification de documents d’identité et de factures, ouverture de comptes fictifs, blanchiment d’argent, trafic de lingots d’or volés et retraits irréguliers. Le tout avec l’aval ou la négligence active de plusieurs cadres bancaires.
Les prévenus, dont certains sont incarcérés à la prison d’Oukacha, ont été poursuivis pour escroquerie, abus de confiance, blanchiment d’argent et falsification. Les peines de prison vont de un à cinq ans. Mais c’est surtout la portée symbolique de cette affaire qui marque les esprits : un réseau de criminalité économique infiltré au cœur même du système financier, désormais mis à nu.
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Cela n’est pas nouveau, et encore moins un scoop. C’est un fléau au niveau national, le problème avec les marocains, étant moi même marocain est qu’il y a un peu trop de corruption et pas assez de sanction exemplaires. Les personnes impliquées dans cette affaire sont tous de la classe aisée. Cadres de banque, bijoutiers, etc ….. en général ils gagnent très bien leurs vies, alors pourquoi encore magouiller dans des trafics en tout genres !!!!! Sûrement l’appât du gain, ou bien par instinct.