Après des semaines de silence face à une mobilisation étudiante croissante, le ministre de l’Enseignement supérieur, Azzedine El Midaoui, est enfin intervenu pour tenter d’apaiser la situation tendue dans les facultés de médecine et de pharmacie. À travers une réponse écrite adressée au Parlement, il a annoncé plusieurs mesures censées répondre aux préoccupations des étudiants, en particulier ceux de la promotion 2023, durement impactés par les retards et les incertitudes.
Parmi les annonces phares : la suppression de la note zéro pour les absents aux examens, l’organisation de sessions exceptionnelles de rattrapage pour chaque semestre de l’année universitaire 2023-2024, ainsi que la révision des décisions disciplinaires prononcées à l’encontre de certains étudiants. Les stages, quant à eux, seront reprogrammés avec leur volume horaire complet, sans condition préalable pour les inscriptions aux années suivantes.
Le ministre a également affirmé que le protocole d’accord signé le 8 novembre 2024 entre les étudiants et les ministères concernés serait enfin appliqué, et que des solutions sont en cours pour les étudiants exclus des cités universitaires faute de certificat d’inscription. Un dialogue renforcé avec les comités pédagogiques a été engagé dans toutes les facultés pour mieux intégrer les revendications étudiantes.
Dans un effort plus global, un programme de développement de la formation médicale a été lancé, incluant la création de nouvelles facultés à Errachidia, Béni Mellal et Guelmim, et l’augmentation des capacités d’accueil dans les établissements existants.
Mais les étudiants restent prudents. Malgré ces annonces, des zones d’ombre demeurent : la question cruciale de l’élargissement des terrains de stage reste non résolue, la promotion 2023 n’a toujours pas de statut clair, et les bourses « Minhati » n’ont toujours pas été versées pour certains, notamment à Casablanca.
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