Le scandale de grande ampleur qui secoue actuellement la scène judiciaire marocaine, le « réseau Escobar du Sahara », se profile à l’horizon. Cette affaire met en cause des personnalités de premier plan, notamment Saïd Naciri, président du prestigieux club de football Wydad Casablanca, et Abdellah Bioui, président de la région de l’Oriental.
Après une enquête approfondie menée par le juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca, le dossier a été transmis au parquet, en attendant la fixation de la date de l’audience qui est imminente. Les charges retenues contre les accusés découlent d’une plainte déposée par Hadj Ahmed Benbrahim, alias « Escobar du Sahara », baron international du crime financier, pour trafic international de drogue.
Les accusés sont notamment poursuivis pour leur implication dans un réseau visant à posséder, trafiquer, transporter, exporter et tenter d’exporter des drogues. Cependant, les accusations ne s’arrêtent pas là. Saïd Naciri, en plus des charges liées au trafic de drogue, est également poursuivi pour escroquerie, falsification de documents officiels et commerciaux, ainsi que pour abus de pouvoir lors de ses mandats précédents de député et de président du conseil de la préfecture de Casablanca. Des allégations de menace et de pression sur des témoins ont également été enregistrées à son encontre.
Quant à Abdellah Bioui, en plus des accusations de trafic de drogue, il est également poursuivi pour corruption, falsification de documents officiels, dissimulation d’objets acquis à la suite d’un délit, et utilisation de véhicules sans certificat d’immatriculation.
Outre Naciri et Bioui, cette affaire implique un éventail diversifié de personnalités, y compris Belkacem Meir, ancien député du Parti authenticité et modernité, des hommes d’affaires, une styliste, des gestionnaires d’entreprises, des commerçants, un notaire, des éléments de sécurité, et des fonctionnaires.
Ce procès s’annonce comme l’un des plus médiatisés et des plus controversés de ces dernières années au Maroc, mettant en lumière des actes présumés graves commis par des figures influentes de la société marocaine.
Que justice soit faite.