Vendredi dernier, Casablanca a été le témoin d’un tournant médical majeur : une équipe de professionnels de santé marocains a réalisé pour la première fois une chirurgie visant à implanter une prothèse pénienne pour des hommes souffrant de dysfonction érectile. Le Professeur Hamid Fekak, spécialiste en urologie et reproduction à la Faculté de Médecine de Casablanca, explique que cette intervention innovante représente une alternative aux traitements traditionnels, souvent à base de comprimés ou d’injections.
Karim, un Marocain de 49 ans, témoigne : « J’ai dû me rendre en Espagne l’an dernier pour subir cette opération. C’était une décision difficile, mais nécessaire pour ma qualité de vie. Cependant, savoir qu’aujourd’hui, cette procédure est disponible au Maroc me remplit de fierté. J’espère que cette innovation permettra à de nombreux compatriotes de retrouver confiance en eux sans avoir à quitter le pays. »
Il ajoute avec émotion : « Les années avant l’opération étaient difficiles pour moi. Ma souffrance était autant physique que mentale. Mon incapacité à maintenir une érection avait sérieusement affecté ma vie de couple. Après l’opération, c’était comme retrouver une partie de moi-même que j’avais perdue. Ma vie a changé du tout au tout. J’ai retrouvé confiance en moi et cela a également resserré les liens avec ma femme. ».
La réalisation de cette intervention chirurgicale au Maroc est un pas en avant majeur pour la médecine locale et pour des centaines d’hommes à la recherche de solutions efficaces. Cette avancée, non seulement réduira le besoin pour les patients de voyager à l’étranger, mais elle réaffirme également le dévouement du Maroc à offrir des soins médicaux de pointe à ses citoyens, tout en redonnant espoir à ceux qui cherchent à améliorer leur qualité de vie.
L’implant pénien : Une solution prometteuse malgré ses défis
Les implants péniens sont indiqués pour les dysfonctions érectiles (DE) résistantes aux traitements courants ou lorsque les patients refusent ces traitements en raison de coûts ou d’effets indésirables. Ils peuvent également être envisagés après une prostatectomie, pour traiter la maladie de La Peyronie ou suite à un priapisme prolongé. L’implant offre spontanéité aux érections, sans médicaments ni appareils externes. Toutefois, leur utilisation est freinée par des obstacles médicaux, psychologiques et sociaux. Malgré une efficacité prouvée et une satisfaction élevée chez les patients, la procédure demeure marginale en Europe. Une meilleure information et sensibilisation des professionnels de santé permettrait d’élargir l’accès à cette option thérapeutique, évitant ainsi les complications d’une intervention tardive.
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