Le Royaume du Maroc a exprimé, ce jeudi, une condamnation ferme et sans ambiguïté face à la violation du cessez-le-feu et à la recrudescence des attaques israéliennes contre les civils dans la bande de Gaza. Lors d’un point de presse tenu à l’issue de la réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA), organisée par visioconférence, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a qualifié la situation à Gaza de « préoccupante et alarmante ».
Le ministre a dénoncé des actes « intolérables et répréhensibles » qui, selon lui, compromettent gravement les efforts de paix dans la région, surtout après les centaines de victimes enregistrées ces derniers jours. Il a également salué l’initiative adoptée lors du Sommet arabe extraordinaire, qui s’est tenu mardi au Caire, où un plan de reconstruction et de relance de Gaza, proposé par l’Égypte en coordination avec l’État de Palestine et les pays arabes, a été approuvé. Ce plan bénéficie d’un engagement total des États arabes pour un soutien financier, logistique et politique.
Nasser Bourita a rappelé les positions constantes de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, qui insiste sur l’importance d’un cessez-le-feu durable comme préalable essentiel à toute avancée. Le Souverain a toujours affirmé que cet accord ne doit pas être soumis à des calculs politiques ou à des surenchères, mais doit servir de base solide pour les étapes suivantes. Cependant, le ministre a regretté que les phases deux et trois de cet accord n’aient pu être mises en œuvre, en raison de la politique de blocus alimentaire et de l’arrêt de l’aide humanitaire, plongeant Gaza dans une crise humanitaire dramatique, un véritable défi pour la conscience mondiale et le droit international.
Bourita a également réaffirmé l’engagement du Maroc pour une solution à deux États, avec un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, ayant Al-Qods Est comme capitale, comme seule voie pour une paix durable. Il a déploré les 18 derniers mois, marqués par des milliers de victimes innocentes, notamment des femmes et des enfants, ainsi que par la destruction massive de logements et la famine qui sévit à Gaza, brisant l’espoir qu’avait suscité l’accord de cessez-le-feu avant sa violation par le gouvernement israélien.