Isolée en Afrique, l’Algérie joue ses dernières cartes

Désarçonnée par le renforcement des relations du Maroc avec la Mauritanie et ses voisins du Sahel, l’Algérie s’est lancée dans une course effrénée pour arrêter l’hémorragie et trouver des partenaires de substitution prêts à adhérer à ses discours aventuristes, moyennant finances.

Sa diplomatie multiplie les voyages dans des pays lointains en Afrique pour sauver les meubles, d’autant plus que l’allié tunisien semble prendre ses distances en raison du tarissement des soutiens financiers provenant de la rente pétrolière et de cet isolement d’Alger au niveau international, aggravé par sa crise avec la France et sa militarisation accrue ces derniers temps.

Bien que présidant le Conseil de Sécurité de l’ONU durant tout ce mois de janvier, dans le cadre de la présidence tournante, l’Algérie n’espère pas engranger de bons résultats dans son offensive diplomatique contre le Maroc et se rabat, par conséquent, sur des tentatives de charme auprès de pays du centre de l’Afrique afin de casser la dynamique engagée par le royaume.

Le résultat, selon plusieurs analystes géostratégiques, est que la perte de crédibilité et d’importance dans plusieurs régions du globe a conduit Alger au repli interne. En raison de l’aggravation de problèmes insolubles et de l’accumulation d’erreurs stratégiques au niveau externe, ce pays cherche de nouveaux alliés, mais en s’ingérant dans leurs propres crises.

Dès lors, le travail de cette parenthèse onusienne ne lui sera profitable que pour redorer son blason avec le moins de dégâts possibles et d’impairs, ce qui serait trop lui demander.

Par Jalil Nouri

.