Le Moyen-Orient s’enfonce dans une spirale d’escalade militaire dramatique. Ce lundi marque le quatrième jour d’un affrontement direct entre Israël et l’Iran, aux conséquences humaines et géopolitiques particulièrement graves. À l’origine de cette nouvelle flambée de violence, une offensive israélienne ciblant plusieurs infrastructures stratégiques iraniennes, justifiée par la volonté d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.
Le dernier bilan officiel fait état d’au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés en Iran, selon le ministère iranien de la Santé, qui indique que plus de 90 % des victimes sont des civils. Des frappes israéliennes ont notamment touché une raffinerie à Haïfa, causant la mort de trois personnes, ainsi que des centres de commandement de la Force Al-Qods à Téhéran. Le bâtiment de la radio-télévision IRIB a également été visé, interrompant brièvement sa diffusion.
En riposte, l’Iran a lancé plusieurs salves de missiles sur Israël, faisant 24 morts, dont 11 pour la seule journée de lundi. Des frappes ont atteint plusieurs grandes villes israéliennes, provoquant des dégâts matériels importants. L’armée israélienne affirme avoir détruit « un tiers » des lanceurs de missiles sol-sol iraniens.
Le chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, Mohammad Kazemi, figure parmi les victimes iraniennes. Alors qu’Israël revendique la destruction de la principale installation nucléaire du site de Natanz, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a précisé que la section souterraine du site n’a pas été touchée.
À l’international, les réactions se multiplient. Donald Trump a exhorté l’Iran à « négocier avant qu’il ne soit trop tard », tandis que l’UE a convoqué une réunion d’urgence pour tenter d’enrayer l’escalade. Poutine, Erdogan, et les membres du G7 appellent à une cessation immédiate des hostilités. Pendant ce temps, le porte-avions américain USS Nimitz fait route vers le Moyen-Orient, témoignant de l’inquiétude croissante de Washington.
Dans une tribune puissante publiée par Le Monde, des figures iraniennes de renom comme Shirin Ebadi ou Jafar Panahi ont dénoncé un conflit qui menace « les fondements de la civilisation ».
Le conflit israélo-iranien, longtemps latent, semble avoir franchi un point de non-retour. Une course contre la montre diplomatique s’engage pour éviter une guerre régionale aux conséquences incalculables.