Alors que les frappes s’intensifient entre Israël et l’Iran, le président américain Donald Trump a, depuis Air Force One, fermement rejeté toute hypothèse de cessez-le-feu. « Ce qu’il faut, c’est une fin réelle, pas un simple arrêt des hostilités », a-t-il martelé en regagnant Washington depuis le sommet du G7 au Canada, qu’il a quitté prématurément pour une réunion d’urgence à la Maison Blanche.
L’escalade militaire entre les deux puissances ennemies a connu un nouveau tournant lundi, avec des frappes israéliennes massives sur l’ouest de l’Iran, portant à plus de 200 les sites ciblés depuis jeudi, incluant des infrastructures militaires sensibles et des installations nucléaires. Téhéran, qui a riposté par des salves de missiles sur Israël, déplore 224 morts, tandis que les pertes israéliennes s’élèvent à 24 victimes.
Dans un climat où les négociations nucléaires sont au point mort, Trump a haussé le ton contre la République islamique, appelant à un « abandon complet » de l’Iran — sans préciser s’il visait son programme nucléaire ou l’ensemble de ses ambitions régionales. Il a également menacé de représailles « très fortes » en cas d’atteinte aux intérêts américains.
Le président américain a évoqué la possibilité d’envoyer deux émissaires : son envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le vice-président JD Vance, pour ouvrir un canal de discussion avec Téhéran. Une main tendue contrastant avec la rhétorique musclée de la veille.
Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent. À Kermanshah, un hôpital frappé par une frappe israélienne a ravivé les accusations de « crime de guerre » proférées par les autorités iraniennes.
Alors que le Wall Street Journal rapporte une volonté iranienne de négocier, l’ambiguïté demeure quant à la marge de manœuvre réelle des parties. La ligne rouge de Washington semble claire : une victoire stratégique sur l’Iran, et non une trêve précaire.