Enfer et damnation, dévastation et désolation : la puissance américaine redécouvre sa vulnérabilité !
À Los Angeles, toujours en flammes, la dévastation touche riches et pauvres, et la Californie devient invivable.
Enfer et damnation, dévastation et désolation : la deuxième ville la plus peuplée des États-Unis continue de brûler.
Des centaines de milliers d’habitants ont été évacués, que ce soit dans le quartier très aisé de Pacific Palisades ou à Altadena, une ville moins favorisée. Les incendies ont déjà fait 24 morts, une dizaine de disparus et détruit une superficie supérieure à celle de Paris.
Alerté par ses conseillers, le président sortant Joe Biden a aussitôt évoqué « des scènes de guerre après des bombardements ! » Vu ses problèmes de mémoire, il est plutôt rassurant que les incendies de Californie lui aient rappelé quelque chose, n’est-ce pas ?
Dans Los Angeles, toujours en flammes, la puissance du feu a provoqué une dévastation digne d’un scénario hollywoodien, avec, en plus, près de deux cent mille évacués.
Quand la Californie se transforme en bande de Gaza !
Ainsi, comme par un effet boomerang ou un retour de bâton, la Californie est en train de devenir invivable, exactement comme la bande de Gaza, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire !
La deuxième ville la plus peuplée des États-Unis continue de brûler avec des scènes de dévastation et de désolation auprès des habitants évacués, que ce soit dans le quartier très aisé de Pacific Palisades ou à Altadena. Les incendies ont déjà fait 16 morts, une dizaine de disparus et détruit une superficie supérieure à celle de Paris.
Des scènes de désolation et de guerre, oui, sauf qu’il n’y a eu ni bombardements, ni missiles, ni attentats terroristes.
Les incendies, la Californie en a pourtant l’habitude, sauf que l’ampleur de la « puissance du feu » en plein hiver, aidée de surcroît par des vents très violents, a laissé l’Amérique impuissante, assommée et choquée par sa soudaine étrange vulnérabilité !
En une nuit, les flammes ont fait beaucoup plus de progrès que les présumés efforts pour une trêve ou un cessez-le-feu dans la bande de Gaza !
Vu comment la Californie est désemparée face aux flammes, et vu combien ont tout perdu en une nuit comme si le ciel leur était tombé sur la tête, beaucoup à Los Angeles ont laissé hurler leur colère par rapport aux défaillances des autorités.
Et beaucoup se sont indignés du fait que la Maison Blanche sait parfaitement financer les guerres d’Ukraine et dans la bande de Gaza à coup de centaines de milliards de dollars, mais que l’État fédéral, le gouverneur de Californie et la maire de Los Angeles n’ont pas mobilisé des moyens conséquents pour anticiper des incendies ravageurs, destructeurs et meurtriers !
La finance en feu, les assurances en crise !
Dave Jones, directeur de la Climate Risk Initiative, avertit dans le Washington Post : « Parce que nous n’agissons pas assez vite pour abandonner les combustibles fossiles, nous avançons très lentement vers un avenir non assurable aux États-Unis. »
Par ailleurs, les auteurs d’un rapport sénatorial américain soulignent : « Cela se traduira par une chute de la valeur des biens immobiliers dans les communautés où l’assurance devient impossible à trouver ou excessivement chère, ce qui pourrait déclencher une crise financière de grande ampleur, semblable à celle de 2008. »
Avec ce risque de crise financière majeure, il faut bien comprendre que la fracture écologique entraîne une fracture sociale et économique, dont la facture est insurmontable, et que la Californie risque de devenir invivable si aucune transition vers un nouveau modèle n’est mise en place !
Loin de nous l’idée de juger la manière avec laquelle la Californie a répondu ou non à ces violents incendies, mais le fait est que la Maison Blanche a consenti des moyens financiers énormes pour soutenir les guerres d’Ukraine et d’Israël au lieu de s’occuper des feux qui menacent l’Amérique chez elle.
Et plus généralement, des politiques locales et des budgets fédéraux qui devraient être affectés en priorité aux besoins et problèmes des Américains !
De ce côté de l’Atlantique, à l’heure où personne n’est plus à l’abri de phénomènes extrêmes, nous sommes certainement mal placés pour juger la puissance américaine, mais il reste juste à nos décideurs de tirer les leçons qui s’imposent de cette mauvaise affectation des budgets.
Permettez-moi d’en douter, jusqu’à preuve du contraire !
Hafid Fassi Fihri
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