Le Maroc est-il épargné jusqu’à présent par la crise qui empoisonne au quotidien les relations entre Paris et Alger? La réponse est un non catégorique, mais jusqu’à quand? L’autre question reste celle du silence des autres pays européens.
Le gouvernement algérien a déjà annoncé qu’il ne resterait pas les mains liées face aux manœuvres militaires des forces marocaine et française devant se dérouler à ses frontières, qu’il considère comme une provocation bien réfléchie, qui l’a conduit à convoquer l’ambassadeur de France à Alger dont les jours sont désormais comptés.
Pour sa part, Paris n’a pas attendu la découverte d’un mouvement d’espionnage infiltré dans son administration ces dernières heures au ministère des finances pour le compte des services algériens pour établir une liste de personnes algériennes interdites d’entrée sur son territoire ou à en expulser manu militari un nombre important déjà établi. La rupture diplomatique n’est pas loin et pourrait se dessiner clairement très bientôt. Des côtés, la tension en est à son comble et peut dégénérer.
Tout ceci, le Maroc le suit de près avec toute l’attention qu’il mérite, sans crainte de conséquences sur les liens réchauffés avec Paris et sa sécurité à ses frontières, car déjà préparé au pire avec le voisin de l’Est, déjà auteur d’incidents répétés. Dans un autre contexte de bon voisinage désormais perdu, le Maroc aurait pu, grâce à sa diplomatie de la juste mesure, interférer pour arrondir les angles et ramener les dissensions à des limites acceptables afin d’éloigner les risques de déflagration.
Las, nous en sommes loin, dans l’attente de développements inconnus sauf pour le Maroc qui continuera à œuvrer pour préserver l’embellie retrouvée avec la France.
Par Jalil Nouri
Il faut maintenir, conserver et