Rabat, ce dimanche, a vibré au rythme d’une immense vague de protestation. Des milliers de Marocains, venus de tout le Royaume, ont répondu à l’appel du Groupe d’action nationale pour la Palestine pour exprimer leur rejet absolu des massacres à Gaza et condamner les frappes israélo-américaines visant l’Iran. Une manifestation qui a transformé l’avenue Mohammed V, de Bab El Had jusqu’au Parlement, en une marée humaine et solidaire.
Au cœur de la mobilisation : un refus catégorique de la normalisation des relations avec Israël, et un soutien inébranlable aux peuples palestinien et iranien. Dans les cortèges, les slogans fusaient : « Gaza libre malgré la faim et le blocus », « Non à la normalisation », « Pas de reddition, la résistance jusqu’au bout ». Le drapeau israélien a été brûlé à plusieurs reprises, symbole d’un rejet sans équivoque de l’occupation.
Islamistes, gauchistes, syndicalistes, femmes voilées, hommes jeunes ou âgés, enfants sur les épaules de leurs parents : toutes les composantes de la société étaient représentées, unies dans une dénonciation de ce que les participants qualifient de « génocide planifié » contre Gaza. La stratégie d’affamement, les bombardements sur les hôpitaux, les écoles et les camps de réfugiés ont été pointés du doigt comme des crimes contre l’humanité.
La manifestation n’a pas oublié l’Iran, récemment ciblé par des frappes américaines et israéliennes. Des voix se sont élevées contre ce qu’elles estiment être une dangereuse escalade militaire dans la région, dénonçant « l’impunité internationale » dont bénéficie Tel-Aviv, même lorsqu’elle exporte la guerre au-delà de ses frontières.
Le message des manifestants est clair : le Maroc officiel ne peut rester silencieux face à tant d’atrocités. L’appel est lancé aux dirigeants arabes : stopper toute forme de coopération avec l’État hébreu et renouer avec les aspirations profondes des peuples, majoritairement favorables à la cause palestinienne.
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