Deux années après le tremblement de terre qui a endeuillé des milliers de familles vivant dans les montagnes du Haouz et causé des dégâts matériels si considérables que la vaste zone touchée est encore en reconstruction, une réplique de magnitude 4,5 a été ressentie dans les mêmes lieux, y compris à Marrakech, située à plusieurs dizaines de kilomètres. Heureusement, elle n’a eu aucune conséquence pour les habitants ni pour les infrastructures.
Alors que le souvenir du 8 septembre 2023 hante toujours les mémoires et le quotidien des populations, ce nouveau séisme, localisé à 47,5 km de la station de ski de l’Oukaimden, n’a pas présenté la même intensité. Pour les spécialistes, cela constitue un signe encourageant d’irrégularité, confirmant un retour progressif à une phase de répit dans les secousses, auxquelles la population de la région s’est habituée, choisissant d’y rester malgré les risques.
Grâce au programme de développement et de réhabilitation, et malgré des retards jugés compréhensibles, pas moins de 46 650 familles ont pu retrouver leurs habitations reconstruites ou réhabilitées dans le cadre des vastes chantiers lancés par l’État, avec des subventions octroyées à la population.
Pour rappel, pas plus tard que le 27 août dernier, une autre secousse de moindre intensité avait déjà été ressentie, s’inscrivant dans la série de répliques liées au séisme du 8 septembre 2023. Cet enchaînement est venu confirmer que la province du Haouz se situe bel et bien sur un axe à haut risque sismique, un élément nouveau qui a conduit à reconstruire l’habitat selon des normes adaptées à cette réalité.
Par Jalil Nouri