Rabat et région changent de cap : la SRM remplace Redal

À partir du 1er avril 2025, la région de Rabat-Salé-Kénitra tournera une page importante dans la gestion de ses services publics. La Société Régionale Multiservices (SRM) prendra officiellement le relais de Redal dans la gestion de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement. Ce changement, bien plus qu’un simple passage de témoin, marque le début d’une réforme ambitieuse à l’échelle nationale visant à rationaliser la gestion des ressources et à renforcer la gouvernance locale.

Inspirée par le modèle déjà en place à Casablanca-Settat, cette nouvelle organisation repose sur un pilotage régionalisé, censé répondre plus efficacement aux besoins des citoyens et accompagner la modernisation des infrastructures. En confiant la gestion à des entités publiques régionales, les autorités entendent harmoniser les pratiques, mettre fin aux disparités entre les territoires, et anticiper la croissance démographique.

Mais si cette transition est porteuse d’espoir pour une gestion plus performante et adaptée, elle suscite aussi quelques inquiétudes parmi les habitants. Nombreux sont ceux qui redoutent, à mots couverts, que cette réorganisation ne se traduise par une hausse des tarifs. Une préoccupation bien compréhensible dans un contexte économique où le pouvoir d’achat reste fragile. Si la réforme promet davantage d’efficacité et d’investissement ciblé, elle devra aussi s’attacher à rassurer les usagers quant à ses implications financières.

D’autres régions du Royaume suivront cette voie dans les mois à venir. Dès le 1er mai 2025, les territoires du sud – Laâyoune-Sakia El Hamra, Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun – bénéficieront à leur tour du nouveau dispositif. Tanger-Tétouan-Al Hoceima passera sous gestion SRM le 1er juin, Fès-Meknès en juillet, et Béni Mellal-Khénifra ainsi que Drâa-Tafilalet boucleront le calendrier de transition le 1er août 2025.

La régionalisation de la gestion de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement représente un défi de taille. Elle devra prouver que la proximité avec les territoires et l’autonomie de gestion peuvent rimer avec efficacité, équité… et modération tarifaire.

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