À l’approche d’un vote décisif au Conseil de sécurité de l’ONU, prévu en octobre prochain, la question du Sahara est au cœur de tractations diplomatiques intenses. Selon Africa Intelligence, les États-Unis multiplient les initiatives pour faire consacrer le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme unique solution viable et durable au conflit.
L’administration américaine, mobilisant ses diplomates et experts en maintien de la paix, travaille à rallier les membres du Conseil à sa vision. Cette position a été clairement réaffirmée dans le message du président Donald Trump adressé au roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône : « La proposition d’autonomie marocaine, jugée sérieuse, crédible et réaliste, est l’unique base pour un règlement juste et durable de ce différend. »
Face à cette offensive diplomatique, l’Algérie, acteur clé du dossier, adopte une posture discrète. La visite fin juillet à Alger de Massad Boulos, conseiller spécial de Trump pour l’Afrique, en témoigne : s’il a réitéré le soutien américain au plan marocain, Alger n’a pour l’heure pas réagi publiquement.
Sur le plan international, Washington peut compter sur l’appui de la France et du Royaume-Uni. D’autres membres non permanents du Conseil, tels que le Danemark, la Grèce, le Pakistan, la Slovénie ou encore la Corée du Sud, affichent également leur soutien à la solution marocaine. Par ailleurs, plusieurs pays comme la Somalie, le Panama ou la Sierra Leone reconnaissent déjà la marocanité du Sahara.
En parallèle, une délégation du Département d’État américain s’est rendue à Laayoune pour rencontrer le chef de la MINURSO, Alexander Ivanko. Cette démarche illustre la volonté américaine de réduire progressivement les effectifs de la mission onusienne et d’enterrer définitivement l’option du référendum, au profit de la prééminence de l’initiative marocaine.
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