L’administration de l’ancien président américain Donald Trump a annoncé mardi la fermeture du Bureau des Affaires Palestiniennes (PAB) indépendant à Jérusalem, une décision qualifiée de largement symbolique mais saluée par Israël. Cette mesure, officialisée par la porte-parole du département d’État de l’époque, Tammy Bruce, intervient dans un contexte de vives tensions persistantes entre Israël et les Palestiniens, exacerbées par le conflit en cours dans la bande de Gaza.
Selon les déclarations de Tammy Bruce à la presse, le secrétaire d’État de l’époque, Marco Rubio, avait pris la décision de « fusionner entièrement les responsabilités du Bureau des Affaires Palestiniennes avec d’autres sections de l’ambassade des États-Unis ». La porte-parole avait insisté sur le fait que cette réorganisation administrative ne signalait pas un changement fondamental de la politique américaine à l’égard des Palestiniens, mais s’inscrivait plutôt dans une démarche de restructuration interne du département d’État.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions pro-israéliennes entreprises par l’administration Trump lors de son premier mandat. Le transfert controversé de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem avait constitué une victoire diplomatique majeure pour Israël, reconnaissant de facto la ville sainte comme capitale israélienne, une décision qui avait suscité une vive indignation et des condamnations internationales. Dans la foulée de ce transfert, l’administration Trump avait également fermé le Bureau des Affaires Palestiniennes, qui fonctionnait comme une sorte de consulat américain auprès des Palestiniens à Jérusalem.
L’administration Biden, sous la direction du secrétaire d’État Antony Blinken, avait manifesté une volonté de revenir partiellement sur cette décision en cherchant à rouvrir un consulat distinct pour les Palestiniens à Jérusalem, tout en maintenant l’ambassade américaine dans la même ville. Cependant, cette tentative s’était heurtée à la ferme opposition d’Israël, qui considère Jérusalem comme sa capitale indivisible.
Face à cette impasse, les États-Unis avaient finalement installé le Bureau des Affaires Palestiniennes au sein même de l’enceinte de leur ambassade à Jérusalem. Néanmoins, ce bureau continuait de rendre compte séparément à Washington, conservant une certaine forme d’autonomie administrative. La décision de l’administration Trump de fermer ce bureau indépendant et de fusionner ses fonctions au sein de l’ambassade marque donc une nouvelle étape dans le repositionnement de la diplomatie américaine dans la région.
Cette mesure intervient dans un contexte particulièrement délicat, alors qu’Israël mène une offensive militaire dévastatrice dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque du Hamas sur son sol en octobre 2023. La fermeture du Bureau des Affaires Palestiniennes, bien que présentée comme une réorganisation administrative, pourrait être interprétée par les Palestiniens comme un nouveau signal de la marginalisation de leurs préoccupations et d’un alignement plus prononcé de la politique américaine sur les positions israéliennes. Cette décision risque ainsi de compliquer davantage les efforts de médiation et de paix dans un conflit déjà profondément enraciné.
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