Ce qui devait être une semaine de repos et de plaisir pour une famille de Rabat, partie passer ses vacances d’été à Tétouan, au bord de la plage de Martil, s’est transformé en véritable cauchemar. Malgré le cadre idyllique – un appartement moderne dans une belle résidence donnant directement sur la mer, une plage propre et une ambiance estivale agréable –, l’expérience a vite tourné au drame sanitaire.
Très vite, petits et grands ont été frappés par des symptômes inquiétants : diarrhées aiguës, douleurs abdominales, nausées et une fatigue extrême. Une semaine entière s’est déroulée dans la souffrance, rythmée par les passages à la pharmacie et les médicaments pour tenter d’apaiser les maux. Mais le constat fut amer : cette famille n’était pas seule. Dans les officines du quartier, les files d’attente étaient remplies de vacanciers, eux aussi victimes d’intoxications alimentaires.
Les responsables ? Une restauration anarchique et incontrôlée qui sévit en bord de plage, avec des produits vendus dans des conditions d’hygiène douteuses : jus et glaces préparés sans la moindre précaution sanitaire, viandes grillées d’origine incertaine, … Ces pratiques, bien connues des vacanciers, continuent pourtant de prospérer sous le regard indifférent des autorités locales. Plus inquiétant encore, même certains restaurants de marque, malgré leurs prix exorbitants, ne garantissent pas la qualité espérée. Qu’il s’agisse de gargotes ou d’enseignes réputées, les vacanciers paient le prix fort pour un laisser-aller qui met en péril leur santé.
La situation met en lumière un problème plus large : l’absence criante de contrôle sanitaire. Comment expliquer que des produits avariés puissent circuler librement et être consommés par des milliers de vacanciers chaque jour ? Où sont les services de santé publique censés protéger les citoyens ? À Martil comme dans d’autres stations balnéaires du Royaume, les intoxications alimentaires deviennent un phénomène récurrent, au point de banaliser la souffrance des familles.
Derrière ce silence coupable, c’est l’image du tourisme national qui est en jeu. Comment attirer et fidéliser des visiteurs, marocains ou étrangers, si les vacances au bord de mer riment avec intoxications et médicaments ? Le cas de cette famille de Rabat illustre une triste réalité : faute de contrôle et de responsabilité, les plages marocaines deviennent parfois synonymes de calvaire sanitaire plutôt que de détente et de plaisir.
Il est plus que temps pour les autorités compétentes de mettre un terme à ce laisser-aller et d’assumer pleinement leurs responsabilités. Car derrière chaque intoxication, ce sont des enfants, des parents, des familles entières qui voient non seulement leurs vacances gâchées, mais aussi leur santé compromise. Même si la saison estivale touche à sa fin, le problème demeure bien réel et ne peut être balayé d’un revers de main. Laisser perdurer cette situation, c’est fragiliser encore davantage la confiance des citoyens dans le système et hypothéquer l’image du tourisme national.
Assez de silence ! Chaque intoxication n’est pas un simple incident de vacances mais un véritable échec collectif. Les autorités doivent agir sans attendre, car protéger la santé des citoyens n’est pas une option, c’est un devoir.
Par A.B.
Je confirme chaque mot de cet article. Mon séjour à Martil a été écourté à cause d’une grave intoxication : j’ai dû rentrer chez moi trois jours avant la fin. Vacances gâchées, santé mise en danger… les autorités doivent agir !
Ce qui est écrit dans l’article est malheureusement une triste réalité dans le nord du Maroc. À Capo Negro aussi, j’ai vécu la même expérience : intoxication alimentaire, douleurs insupportables et séjour gâché. Tant que ce laisser-aller persiste, ces belles destinations perdront tout leur charme.