Fatima Zohra Mansouri a le vent en poupe et ne cache plus ses ambitions en politique. Ayant déjà brisé la tradition en devenant la première femme marocaine à diriger un parti politique – en l’occurrence le PAM, dont elle a pris les commandes dans le cadre d’un triumvirat inédit à la suite du départ d’Abdellatif Ouahbi – l’actuelle ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville a prouvé qu’elle était insatiable en matière de responsabilités. Elle cumule en effet cette fonction avec celle de maire de Marrakech.
Juriste de formation, elle jouit d’une excellente image de marque, enviée par beaucoup et qui force le respect. Tous les chemins menant à la primature lui sont désormais ouverts, après avoir gravi tous les échelons dans la gestion publique et l’exercice politique, où elle a su se faire respecter et où sa voix compte, sans jamais avoir besoin de l’élever.
À une condition toutefois : mener son parti à la victoire lors du scrutin de 2026, pour lequel le PAM mise sur un électorat jeune et mobilisé.
Fatima Zohra Mansouri s’est fixé comme défi de bousculer le RNI, parti d’Aziz Akhannouch, dans sa quête de consécration, qui pourrait faire d’elle la première femme à diriger un gouvernement, non seulement au Maroc, mais dans tout le monde arabe. Un défi dans lequel l’électorat féminin pourrait jouer un rôle majeur, si elle parvient à bien « vendre » sa candidature et son profil de femme engagée, au service de la chose publique avec rigueur et transparence.
Elle pourra également compter sur le soutien de la population de sa ville natale, Marrakech, où elle jouit d’une estime incomparable dans toutes les couches sociales. Un soutien qui pourrait lui permettre de surpasser ses adversaires, y compris le RNI.
Enfin, une autre condition s’impose : quitter l’actuel gouvernement avant la fin de l’année 2025 afin de se consacrer entièrement à cette ascension vers le sommet du pouvoir.
Par Jalil Nouri
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