Né en Belgique le 10 mai 2004, Bilal El Khannous (Genk) a choisi de jouer pour son pays d’origine, le Maroc, et participe à sa première Coupe du monde au Qatar avec les Lions de l’Atlas. Ce dimanche, il sera face aux Diables de la Belgique, son pays d’adoption, dans le cadre de la deuxième journée de la compétition.
Après avoir joué seulement deux matchs avec les U18 belges, sous la direction de Thierry Siquet, Bilal El Khannous a décidé de porter les couleurs nationales marocaines. « En effet, je l’ai eu deux fois… et j’aurais bien aimé l’avoir plus longtemps. On a parlé plusieurs fois avec lui pour essayer qu’il reste chez nous… Mais en octobre 2021, lors de notre dernière activité, il nous a dit qu’il avait tranché en faveur du Maroc. On respecte son choix… mais le Maroc a mis une grosse pression en lui promettant une place immédiate en Équipe U20. Pour nous, c’était impossible… », confie le coach des Diablotins U18 à Belga.
Considéré comme la grande surprise de la liste des joueurs marocains convoqués par Walid Regragui pour le Mondial au Qatar, El Khannous participe pour la première fois à cette compétition, sans jamais avoir joué avec l’équipe nationale marocaine. « Je ne connais pas le rôle que compte lui assigner le coach marocain. Vient-il pour jouer ou pour apprendre ? […] Footballistiquement, il maîtrise tout (sic), mais il doit aussi maintenant se fondre dans un nouvel environnement », explique Thierry Siquet.
Formé à Anderlecht de 2009 à 2019, Bilal El Khannous « est un joueur dominant, dans le sens qu’il est conscient de ses qualités mais aussi car il oriente le jeu par ses choix. Il sait ce qu’il fait… et il sait tout faire, même quand il est mis sous pression : le ballon est son ami (sic), ce qui n’est pas forcément le cas de pas mal d’autres joueurs… Techniquement, il est capable d’enchaîner trois petits ponts (sic) s’il le veut, mais il ne va le faire si ce n’est pas nécessaire. Il fait les bons choix sur le terrain et il a dépouillé son jeu des fioritures qui n’étaient pas toujours utiles. En D1, il a compris aussi qu’il devait laisser l’arrogance au vestiaire », analyse Thierry Siquet.
« Bilal dégage une grande maturité sur le terrain. Son grand point fort avec nous, c’était sa faculté de trouver les bons espaces et les zones adéquates, à sortir du marquage adverse pour initier ses actions de plus loin. Il ne joue pas pour lui, il fait jouer les autres : beaucoup de ballons passent par lui, mais peu sont pour lui (sic). C’est un passeur et un créateur… Il est aussi doté d’un gabarit et d’un bagage physique qui lui permettent de répéter les courses en perte de balle comme en possession : il a du coffre, comme on dit ! … Il va prendre de l’expérience avec cette Coupe du Monde… », conclut Siquet.