Le ministère de la Santé a bien raison de se réjouir de la stratégie mise en œuvre pour lutter contre la propagation de la rougeole chez les enfants ces derniers mois.
Loin de dormir sur leurs lauriers, les services concernés au sein du département de la Santé crient victoire après avoir réussi à limiter l’épidémie. Ils annoncent des chiffres confirmant le recul de la maladie, laissant entrevoir le retour à une scolarité normale. Pourtant, le ministère de l’Éducation avait un temps envisagé la fermeture des écoles publiques et privées pour enrayer une maladie devenue incontrôlable.
Ainsi, entre le 24 février et le 2 mars, le nombre de cas a chuté de 13 %, avec 2 481 cas enregistrés, renforçant la tendance amorcée une semaine plus tôt, qui faisait état d’une baisse de 14,9 % et de 2 863 infections déclarées.
L’excellente coordination observée dans la campagne nationale de vérification du statut vaccinal a été la clé de voûte de ce succès temporaire, en attendant l’éradication totale de la maladie, qui a déjà causé plus d’une centaine de décès parmi les enfants en bas âge.
Pour préserver ces acquis, il a été décidé de prolonger cette campagne jusqu’au 28 du mois en cours, afin de permettre aux familles retardataires d’accéder à tous les vaccins essentiels. Ces dernières sont invitées à se rendre dans les centres de santé les plus proches, munies des carnets de santé de leurs enfants. L’appel vise à éliminer les dernières poches de résistance, constituées par ceux qui, influencés par des rumeurs attribuant des complications aux vaccins, avaient refusé le rappel vaccinal. Ce choix a malheureusement contribué à une accélération de l’épidémie, qui a d’abord touché les régions du Souss et du Nord avant de s’étendre à l’ensemble du pays.
Par Jalil Nouri