Le Maroc fait face à un déficit chronique en ressources humaines dans le secteur de la santé, une situation exacerbée par la faible attractivité du service public, l’inégale répartition géographique des professionnels et la fuite des compétences vers l’étranger. Pour répondre à ce défi structurel, le ministère de la Santé et de la protection sociale a adopté une stratégie multidimensionnelle fondée sur la formation, l’incitation, le recrutement décentralisé et l’ouverture à l’expertise internationale.
Selon le ministre Amine Tahraoui, cette politique s’inscrit dans le cadre des Orientations Royales visant la généralisation de la couverture sanitaire universelle. Elle repose sur quatre piliers : formation continue, motivation du personnel, recrutement de praticiens étrangers et augmentation des postes budgétaires. La loi 33.21, récemment adoptée, facilite désormais l’exercice de la médecine au Maroc par des étrangers. À ce jour, 580 médecins étrangers y exercent déjà.
Le nombre de postes budgétaires dans la santé publique passera ainsi de 4 000 en 2019 à 6 500 en 2025, avec une organisation des concours confiée aux directions régionales, pour mieux cibler les besoins locaux.
En parallèle, un investissement de plus de 3 milliards de dirhams est prévu d’ici 2030 pour renforcer les facultés de médecine, les instituts de formation paramédicale et les infrastructures de recherche.
La réforme comprend également une revalorisation du statut des professionnels de santé, incluant l’indice 509 dès l’entrée en carrière, des primes de performance, et des indemnités spécifiques pour les zones difficiles.
Pour le Pr Jaâfar Heikel, cette réforme dépasse le cadre sanitaire pour devenir un véritable projet de société. L’objectif est de bâtir un système plus équitable, attractif et efficace, garantissant à tous les Marocains un accès équitable aux soins.
soyez gendarme ou flic et choisissez l autorite ou le foot ou lbendir et taarija le maroc n a pas besoin des honnetes citoyens