Empêtré dans une guerre coûteuse avec Israël et son parrain américain Trump, l’Iran entre dans une période de grande inconnue sur son avenir et un point final à sa politique en Afrique du Nord, puisque tous les voyants sont désormais au rouge pour sa situation et son avenir sur la scène internationale, sur fond de crash économique.
Économiquement, tout d’abord, avec les sanctions extrêmes que pourraient lui infliger les États-Unis, et les dégâts causés par ces derniers, qui semblent bien redessiner les rapports de force dans la région et l’isoler définitivement de celle-ci, et plus encore, du reste du monde. Sa politique étrangère s’en trouvera forcément affaiblie par ricochet, la poussant à revoir tous ses projets et calculs de déstabilisation par les divisions religieuses, politiques, diplomatiques et les errements géostratégiques.
La trajectoire et la ligne suivies par Téhéran jusque-là, avec un prosélytisme chiite outrancier et agressif en Afrique, et ses tentatives d’implémentation de groupes terroristes dévoués à son expansionnisme religieux pouvant conduire à d’obscurs ralliements, comme c’est le cas dans la région du Maghreb, ont fait leur temps.
Confronté à la plus grande crise de son histoire, il ne reste plus à l’Iran que de se confiner dans un repli de longue durée pour faire oublier son effondrement total.
L’Algérie, pour ne citer qu’elle, et son protégé séparatiste, ne peuvent plus compter sur le soutien d’un pays en proie aux pires difficultés économiques et surtout à des changements profonds au niveau interne, prévus comme un changement de régime.
Par des raisonnements saugrenus, l’Algérie avait bâti toute une politique et une diplomatie sur son alliance avec l’Iran, et profité de ses largesses pour armer le Polisario et instaurer une alliance contre-nature avec un partenaire iranien dont l’avenir était incertain, comme aujourd’hui, et brandir aux yeux du Maroc une supposée menace chiite qui viendrait aider le mouvement séparatiste à créer un État fantoche au Sahara.
L’Iran ne sévira plus ni au Maghreb ni dans le reste de l’Afrique, et se suffira des conséquences de son inscription par les États-Unis et d’autres pays en tête de la liste des États terroristes, de quoi faire réfléchir l’Algérie et lui faire oublier son rêve.
Par Jalil Nouri