Le ministère qatari de la Défense a annoncé, lundi soir, avoir intercepté avec succès une attaque de missiles dirigée contre la base aérienne d’Al-Udeid, située à l’ouest de Doha. Cette base, qui abrite des forces américaines, a été la cible d’une attaque revendiquée par l’Iran, en représailles aux frappes menées par les États-Unis contre des installations nucléaires iraniennes le week-end dernier.
Dans un communiqué officiel, le ministère qatari a souligné que grâce à la vigilance de ses forces armées et à des mesures de précaution anticipées, aucune perte humaine n’est à déplorer. Le Qatar a fermement dénoncé cet acte qu’il considère comme une violation flagrante de sa souveraineté et du droit international, tout en affirmant que l’espace aérien et le territoire national demeurent sûrs et que l’armée « reste prête à répondre à toute menace ».
Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a également condamné l’attaque « dans les termes les plus fermes », rappelant son attachement au droit international et à la Charte des Nations Unies. Doha a annoncé la fermeture temporaire de son espace aérien, en coordination avec plusieurs autres pays arabes ayant eux aussi condamné l’attaque et pris des mesures similaires.
Du côté iranien, le Conseil de sécurité nationale a confirmé avoir délibérément ciblé la base américaine d’Al-Udeid, indiquant que le nombre de missiles utilisés équivalait à celui des bombes larguées par les États-Unis sur les installations nucléaires iraniennes. Cette déclaration marque une escalade directe dans l’hostilité entre Washington et Téhéran, qui menace d’embraser davantage une région déjà sous tension.
Le Qatar, qui joue souvent un rôle de médiateur dans les conflits régionaux, se retrouve cette fois directement impliqué dans une confrontation militaire d’envergure, suscitant l’inquiétude des chancelleries internationales. L’heure est désormais à la vigilance extrême, alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde.