« Aid Al Wahda » : le 31 octobre devient fête nationale, avec grâce royale

Dans un communiqué du Cabinet Royal, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a décrété que le 31 octobre sera désormais célébré chaque année comme « Aid Al Wahda » (Fête de l’Unité), date instituée comme fête nationale et occasion d’octroi de la grâce royale. Cette décision s’inscrit « eu égard au tournant historique » que connaît la Cause Nationale, dans le sillage de la résolution 2797/2025 du Conseil de sécurité, évoquée dans le récent Discours Royal.

Nouvelle dans le calendrier institutionnel, la Fête de l’Unité se veut rassembleuse : elle porte, selon le communiqué, des « significations et références à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale inébranlable du Royaume ». Elle offrira un moment annuel d’affirmation de l’attachement aux sacralités nationales et aux droits légitimes du pays, tout en donnant une portée symbolique et concrète à l’exercice de la grâce.

Le communiqué précise également une réorganisation du calendrier des discours du Souverain. Désormais, le Discours Royal sera prononcé à deux occasions officielles :

• la Fête du Trône,

• l’ouverture du Parlement.

Tout en rappelant cette structuration, le texte souligne que Sa Majesté conserve, en Sa qualité d’Amir Al-Mouminine et Chef de l’État, la prérogative de s’adresser à la Nation à tout moment qu’Il jugera opportun.

Par ailleurs, les festivités du cinquantenaire de la Marche Verte sont maintenues comme prévu, sans allocution royale à cette occasion. Ce choix clarifie la portée protocolaire des différentes dates phares, tout en marquant la spécificité du 31 octobre comme instant d’unité et de cohésion autour de la Cause Nationale.

Avec « Aid Al Wahda », le Royaume introduit une nouvelle ritualisation civique articulant mémoire, souveraineté et cohésion sociale. En reliant un marqueur diplomatique (la résolution onusienne) à un rituel national, la décision s’inscrit dans une stratégie de pédagogie d’État : donner un temps fort à l’unité nationale, renforcer la lisibilité du calendrier institutionnel et ancrer dans la durée un message d’adhésion collective aux fondements de la Nation.