Le 19 février dernier, une découverte majeure a secoué les services de sécurité des deux côtés de la frontière : un tunnel souterrain reliant le préside occupé de Sebta à Fnideq, utilisé pour le trafic de drogue, a été mis au jour lors d’une vaste opération antidrogue. Cette découverte a conduit à l’arrestation de 14 personnes, dont deux membres de la Garde civile espagnole, mettant en lumière l’ampleur et la sophistication de ce réseau clandestin.
Depuis cette révélation, les autorités marocaines ont redoublé d’efforts pour en comprendre tous les rouages. Ce mercredi 5 mars, des unités des forces de sécurité marocaines se sont rendues sur place pour inspecter minutieusement la zone et approfondir les investigations. Ce renforcement des opérations sur le terrain marque une avancée importante dans la coopération entre le Maroc et l’Espagne pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène la région.
Un tunnel d’ingénierie sophistiquée encore plein de mystères
Le tunnel en question, s’étendant sur plusieurs dizaines de mètres, témoigne d’un travail d’ingénierie précis et méticuleux. Il aurait été utilisé pendant des années pour faire transiter d’importantes quantités de haschich vers l’Espagne, avant d’être stockées dans un entrepôt appartenant à une usine de marbre.
Si la sortie du tunnel a été localisée dans la zone industrielle de Tarajal, l’entrée reste encore un mystère. Son identification est cruciale pour les enquêteurs, qui espèrent ainsi mieux comprendre l’ampleur du réseau et les complicités éventuelles impliquées. Selon la presse locale, le retour récent des agents de l’Unité de reconnaissance souterraine de la Garde civile a permis d’accélérer les investigations, en collaboration avec les forces de sécurité marocaines.
Une enquête sous haute surveillance
Les forces de sécurité marocaines, incluant des officiers de haut rang de la police et de la gendarmerie, ont été déployées dans la zone du tunnel afin de sécuriser l’endroit et poursuivre les investigations en profondeur. L’ampleur de cette mobilisation témoigne de la détermination des autorités à démanteler ce réseau et à identifier toutes les personnes impliquées.
Cependant, les conditions météorologiques défavorables ralentissent les opérations, rendant l’exploration du tunnel plus périlleuse. Malgré ces contraintes, les enquêteurs marocains et espagnols sont convaincus que de nouvelles révélations émergeront dans les prochains jours.
Une coopération maroco-espagnole cruciale pour la lutte contre le narcotrafic
Cette enquête met en évidence l’importance de la coopération sécuritaire entre le Maroc et l’Espagne. L’opération Hadès, menée par la Garde civile espagnole, a permis de dévoiler des éléments clés sur l’organisation du trafic de drogue entre Sebta et le reste du territoire national. Toutefois, les investigations en cours devraient permettre d’apporter des réponses supplémentaires et, potentiellement, de nouvelles arrestations.
L’affaire du tunnel de drogue entre Sebta et Fnideq n’a pas encore révélé tous ses secrets, mais une chose est sûre : les autorités marocaines et espagnoles ne comptent pas en rester là.
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