En 2022, le nombre d’entreprises en défaillance au Maroc a atteint 12.397, selon une étude réalisée par le cabinet Inforisk. Cela représente une augmentation de 17,4% par rapport à l’année 2021. Selon l’étude, 99,2% de ces défaillances concernent les très petites entreprises (TPE), alors que les petites et moyennes entreprises (PME) ne représentent que 0,7% et les grandes entreprises (GE) seulement 0,1%.
Inforisk note que cette hausse des défaillances est en partie due à l’utilisation insuffisante de la procédure de sauvegarde, qui n’a été utilisée qu’à 27 reprises en 2022. Les entreprises marocaines sont également peu informées des mesures préventives existantes, ajoute le cabinet.
Les procédures de sauvegarde représentent seulement 0,25% des défaillances en 2022, tandis que les redressements judiciaires représentent 0,06% et les liquidations judiciaires, dissolutions, radiations et cessations représentent 99,69%. L’étude révèle également que l’Axe Casablanca-Rabat-Tanger est impliqué dans près de la moitié des défaillances (41%), suivi de Marrakech (7%), Fès (6%) et Agadir (4%). 33% des entreprises défaillantes opèrent dans le secteur du commerce, 21% dans l’immobilier, 15% dans le Bâtiment et Travaux publics (BTP) et 8% dans le Transport.
Enfin, l’étude note que pour chaque entreprise en défaillance en 2022, il y avait 4 entreprises créées. Cependant, le rythme de progression des défaillances a été plus important que la baisse des créations d’entreprises en comparaison avec 2021, selon le cabinet.