Tandis que certains s’obstinent à lui contester son rayonnement continental, le Maroc s’impose de plus en plus comme un acteur majeur et influent sur la scène africaine. Si l’Algérie, son voisin du Maghreb, refuse de lui reconnaître ce statut, la majorité des pays africains n’hésitent plus à voir dans le Royaume un véritable moteur de développement et d’intégration régionale, porté par une vision royale cohérente et pragmatique.
Depuis l’accession au trône du roi Mohammed VI il y a 25 ans, la stratégie africaine du Maroc s’est considérablement accélérée. Le Royaume a misé sur une approche multidimensionnelle : politique, économique, sociale, culturelle et humanitaire. À travers des actions concrètes, le Maroc a fait le choix d’un partenariat sud-sud assumé, fondé sur la solidarité, le respect mutuel et le co-développement.
Parmi les tournants stratégiques majeurs, on note la réintégration de l’Union africaine après une absence de plus de trois décennies, ainsi que l’intensification d’une présence économique dynamique à travers les banques, les télécommunications, l’agriculture ou les énergies renouvelables. Les grandes entreprises marocaines, appuyées par l’État, investissent massivement dans une cinquantaine de pays du continent.
La formation des élites africaines dans les universités marocaines, les régularisations humanistes de migrants subsahariens ou encore les offres de coopération technique illustrent cette volonté marocaine d’un leadership fondé sur l’inclusivité et la responsabilité.
Au cœur de cette stratégie, la diplomatie royale s’illustre par des tournées régulières de Mohammed VI dans tous les coins du continent, donnant naissance à des projets d’envergure comme le gazoduc Nigeria-Maroc, ou l’ouverture historique de l’Atlantique aux pays du Sahel, confirmant la place du Royaume en tant que pont géostratégique entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique latine.
Dans un monde en recomposition, le Maroc incarne aujourd’hui une voix africaine crédible, ambitieuse et respectée. Pour toutes ces raisons, et au vu de ses engagements constants, le Royaume mérite pleinement le statut de pays-leader en Afrique, bien au-delà des contestations isolées.
Par Jalil Nouri