L’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont officiellement salué l’initiative arabe pour la reconstruction de Gaza, estimant qu’elle représente « une voie réaliste » vers une amélioration des conditions de vie des Palestiniens. Ce soutien a été exprimé dans un communiqué commun des ministres des Affaires étrangères de ces quatre pays, diffusé depuis Berlin.
Une alternative face au plan controversé de Donald Trump
L’initiative arabe, adoptée par l’Organisation de la coopération islamique (OCI), vise à répondre au projet du président américain Donald Trump, qui propose une prise de contrôle de Gaza par les États-Unis et l’expulsion de ses habitants. En opposition à cette vision, le plan arabe prévoit de reconstruire la bande de Gaza, détruite par 15 mois de conflit entre Israël et le Hamas, sans déplacer les 2,4 millions de Palestiniens qui y résident.
L’OCI a appelé la communauté internationale ainsi que les institutions de financement régionales et internationales à soutenir financièrement ce plan afin de garantir une amélioration rapide et durable des conditions de vie sur place.
Le retour de l’Autorité palestinienne et l’éviction du Hamas
Une des mesures phares de ce plan est l’éviction du Hamas de la gouvernance de Gaza et le retour de l’Autorité palestinienne, qui avait été chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste. Israël et les États-Unis ont cependant rejeté cette initiative, marquant un désaccord avec la vision des pays arabes et européens.
Dans leur déclaration conjointe, les ministres européens ont affirmé : « Il est clair pour nous que le Hamas ne doit plus gouverner Gaza ni constituer une menace pour Israël », soulignant ainsi leur adhésion à une reconfiguration politique du territoire.
Un engagement européen dans le projet
Les dirigeants européens ont également exprimé leur volonté de travailler aux côtés des pays arabes, des Palestiniens et d’Israël pour traiter les enjeux clés liés à la sécurité et la gouvernance. Ils ont aussi remercié les États arabes pour leur initiative et leur engagement sérieux dans le développement de ce projet.
Alors que les tensions persistent au Proche-Orient, ce soutien européen apporte un nouvel élan diplomatique à l’initiative arabe. Reste à savoir si l’opposition d’Israël et des États-Unis freinera la mise en œuvre de ce plan, ou si une coopération internationale plus large parviendra à surmonter ces obstacles.