Le Niger vient d’être frappé une nouvelle fois par la violence aveugle du terrorisme. Jeudi 19 juin 2025, une attaque d’une ampleur inédite a visé la ville de Banibangou, dans l’ouest du pays, à proximité de la frontière malienne. Selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense, 34 soldats ont perdu la vie et 14 autres ont été blessés lors de cet assaut meurtrier.
L’attaque, qualifiée de « lâche et barbare » par les autorités, a été menée par une « horde de plusieurs centaines de mercenaires », lourdement armés, à bord de 8 véhicules et plus de 200 motos, un mode opératoire désormais classique des groupes jihadistes actifs dans la région.
Banibangou, situé dans la région de Tillabéri, est depuis plusieurs années l’un des épicentres des violences terroristes dans le Sahel. La zone, frontalière du Mali et du Burkina Faso, est le théâtre d’attaques régulières menées par des factions affiliées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou encore à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Face à ce drame, les autorités ont promis une réponse ferme. Mais sur le terrain, la situation demeure critique, alors que les populations civiles vivent dans la peur constante des incursions, des enlèvements et des massacres.
Cette attaque meurtrière vient allonger une liste déjà trop longue de pertes humaines dans une région où la sécurité semble s’éloigner jour après jour. Le Niger, comme ses voisins sahéliens, reste prisonnier d’un engrenage de violences, alimenté par la faiblesse des États, la pauvreté extrême et la prolifération des groupes armés.